lundi 9 janvier 2017

Gang du troisième âge !


Comment braquer une banque sans perdre son dentier
Catharina Ingelman-Sundberg
Fleuve éditions
2014
ISBN 9782265097636
Existe aux éditions Pocket

Ils sont cinq, trois femmes, deux hommes. Cheveux blancs, déambulateurs, ils s'apprêtent à commettre le casse du siècle. Si vous les croisez, restez prudents, et surtout ne tentez pas de vous interposer.

Ils s'appellent : Martha, la chef de file déterminée qui découvrira qu'elle n'a plus vingt ans lors de la mise en œuvre de ses plans échevelés; Stina, Anna-Greta, le Génie et le Râteau. Ils chantent dans la même chorale et vivent dans la même maison de retraite où les mauvais traitements et les privations deviennent de plus en plus insupportables. Ils n'ont même plus droit aux petits gâteaux pour le goûter ! Franchement, les conditions de vie sont bien pires qu'en prison ! Ah, la prison, voilà qui finit par faire rêver nos retraités en manque de confort. Il faut donc qu'ils trouvent moyen de s'y faire enfermer !

Un brin rebelles et idéalistes, un peu fous aussi, les cinq comparses se lancent dans le grand banditisme. Mais évidemment rien ne va se passer comme prévu...

Ce premier roman contemporain de l'auteure de livres historiques, Catharina Ingelman-Sundberg nous emmène dans l'aventure de ces attachantes personnes âgées en mal d'activité. Les pointes d'humour souvent acerbes quant à la réalité de la vieillesse jalonnent le long parcours de nos bandits aux cheveux blancs. Une foule de personnages finira par se retrouver mêler aux larcins : les enfants de nos retraités, les policiers déroutés, les relations de cellule...

J'ai apprécié ce livre aux personnages atypiques, aux rebondissements et aux intrigues secondaires nombreuses, très nombreuses. La surprise est au rendez-vous à chaque fin de chapitre, impossible de devancer l'histoire et ça c'est plutôt génial pour moi ! En revanche, les rebondissements m'ont paru un peu longs au fur et à mesure de ma lecture. Ce qui était agréable au début est devenu pesant par la suite, j'ai cru que je ne saurai jamais la fin de l'histoire et que tous les rebondissements possibles avaient été regroupés dans ce seul livre ! Toutefois, cela ne m'a pas empêché de passer un agréable moment, le sourire souvent aux lèvres.

Je lirai donc prochainement la suite :





 








                                                   

dimanche 17 juillet 2016

La Bibliothèque des coeurs cabossés

J'aime avoir le sourire aux lèvres lorsque je tourne la dernière page d'un livre. Rien que pour cela, je suis reconnaissante à Katarina Bivald et à son ouvrage La Bibliothèque des cœurs cabossés. Mais ce n'est pas la seule raison, loin s'en faut.
Grâce à elle, j'ai fait connaissance avec Sara, jeune suédoise qui passe sa vie le nez dans les livres plutôt que les yeux dans le vaste monde. Ce fut une belle rencontre. Elle, si timide, si socialement effacée, se retrouve à l'autre bout du globe, aux Etats-Unis, dans la ville désertée de Broken Wheel. Invitée par sa correspondante Amy, une dame âgée également passionnée de lecture qui a la mauvaise idée de décéder juste avant son arrivée, Sara découvre quelques habitants aussi étranges que farfelus mais tellement...humains !
A savourer de toute urgence !

Tout commence par les lettres que s'envoient deux femmes très différentes : Sara Lindqvist, vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, vivant à Haninge en Suède, et Amy Harris, soixante-cinq ans, vieille dame cultivée et solitaire, de Broken Wheel, dans l'Iowa. Après deux ans d'échanges et de conseils à la fois sur la littérature et sur la vie, Sara décide de rendre visite à Amy. Mais, quand elle arrive là-bas, elle apprend avec stupeur qu'Amy est morte. Elle se retrouve seule et perdue dans cette étrange petite ville américaine.
Pour la première fois de sa vie, Sara se fait de vrais amis - et pas uniquement les personnages de ses romans préférés -, qui l'aident à monter une librairie avec tous les livres qu'Amy affectionnait tant. Ce sera pour Sara, et pour les habitants attachants et loufoques de Broken Wheel, une véritable renaissance.
Et lorsque son visa de trois mois expire, ses nouveaux amis ont une idée géniale et complètement folle pour la faire rester à Broken Wheel...   

Alors vous laisserez-vous guider par la douce Sara et la découverte de ses sentiments ? Ou, comme moi, aurez-vous une petite complicité avec George, alcoolique repenti passionné par sa fille ? A moins que vous ne préfériez la rigide Caroline qui apprendra à se laisser tout simplement vivre ? Ou Tom, ou Grace (la femme au fusil !) ou ... Ce ne sont pas les personnages qui manquent et ils sont tous plus givrés les uns que les autres !

On peut aussi apprécier ce livre simplement parce qu'il parle de livres. Eh oui, une lectrice insatiable qui monte une librairie dans un bled où absolument personne, hormis la défunte Amy, n'ouvre de livres, ça fait parler de livres... Surtout que Sara a en tête de trouver le livre parfait pour chacun. Sacré challenge !

De mon côté, maintenant que ma lecture est terminée (snif !), je vais me pencher sur le Challenge Cabossé d'Entre les pages. A suivre...

vendredi 8 juillet 2016

Quelqu'un qu'on aime

Ces dernières soirées, je suis partie en Amérique. J'ai parcouru des distances incroyables de San Antonio à San Diego puis à Reno, en plein hiver. J'ai voyagé en compagnie de Matt, Amber, Gary, Antonia et Luke, de fameux personnages. J'ai été attendrie, touchée, et j'ai bien ri aussi. Un voyage sacrément humain écrit par Séverine Vidal aux éditions Sarbacane.

Tandis que le grand-père Gary subit les assauts d'une terrible maladie, son petit-fils Matt souhaite l'emmener dans un tour d'Amérique à la poursuite de ses souvenirs de jeunesse et de son idole, Pat Boone. Les plans de ce duo sont complètement bouleversés par une tempête de neige, il faut abandonner l'idée de se déplacer en avion et opter pour une traversée en voiture. Et voilà que Gary et Matt sont obligés de louer un van de huit places. Places rapidement occupées par la petite Amber de dix-huit mois, la trentenaire Antonia qui se cherche toujours et le jeune Luke, complètement perdu...

                                                

" Matt craignait le pire. Il sent sur son cou la main de son grand-père, qui prend la parole :

- Je perds la mémoire. Et ce jeune homme, assis là, il m'emmène en tournée à travers les USA pour réveiller les souvenirs enfouis. C'est pas beau, ça ?

Antonia et Luke hochent la tête, ensemble, parce qu'ils sont émus, Matt le voit dans le rétro.
Gary relâche son étreinte et :
- Qui pourrait rêver meilleur petit-fils, hein ?

Matt craignait le pire et ce n'est pas ce qui est arrivé. C'est même tout le contraire."

Voici un roman ado-adulte qui se déguste comme une belle tranche de vie : toute la douceur sucrée de la confiture (des personnages attachants, une belle aventure, de bons sentiments) et les aléas des morceaux parfois difficiles à avaler (la maladie, la peur, le doute, la déception). Après avoir découvert Séverine Vidal par ses romans jeunesse, j'admire sa capacité à changer de registre en mêlant si bien émotion et humour. On en redemande...

lundi 4 juillet 2016

Swap jeunesse

Grâce à l'organisation du swap jeunesse de Bibliza, Lutin, mon fils, et moi-même venons de savourer une bien belle aventure. J'ai découvert le principe du swap livresque il y a peu de temps et je suis complètement conquise par ses échanges autour du livre. Mon enthousiasme a été contagieux puisque Lutin a voulu participé à ce swap jeunesse.

Nous sommes donc rentrés en contact avec une autre famille avec laquelle nous devions échanger un colis contenant :

- 1 album jeunesse
- 1 livre de poche à faire découvrir à la maman
- 1 paquet de tisane
- 1 friandise pour les enfants
- quelque chose en rapport avec le coloriage

- 1 dessin
- 1 petit mot

J'avoue que voir le sourire de Lutin découvrant ce gros paquet a été un merveilleux moment. Le voir prendre un réel plaisir à préparer un colis à offrir à une autre famille a été vraiment entrainant. Mais découvrir une nouvelle personne, une nouvelle famille sympathique avec laquelle échanger a été THE belle expérience.


Alors que mon premier swap d' Entre les pages n'est pas encore terminé pour cause d'échanges forts agréables, je ne peux que retirer du positif de cette activité.

Place aux photos :


Clairement nous avons été pourris gâtés !


Un livre à découvrir qui porte bien son intitulé parce que je ne connais pas du tout cet auteur.


Un carnet, un livre jeunesse trop génial !


Une chouette idée de gourmandise !


Une bonne dose de sagesse...


...et de zen.

Merci infiniment à la super maman créative et à sa famille pour ce joli colis.
Merci à Bibliza pour cette idée de partage. Une autre proposition de swap est déjà sur son site, sur le thème de la cuisine, pour novembre 2016. N'hésitez pas à vous laisser tenter par l'aventure !




dimanche 29 mai 2016

La drôle ...

Dans ma frénésie de lectures jeunesse, je ne pouvais passer à côté des romans de Séverine Vidal parus aux éditions Sarbacane.

Premièrement, parce que j'apprécie beaucoup cette auteure qui multiplie les genres et nous emmène ici dans deux aventures historiques et humoristiques. On s'accroche vite à son jeune personnage, Zach, qui plus ou moins volontairement se retrouve dans des situations aussi étranges qu'exaltantes.

Deuxièmement, parce que je suis tombée dans la profusion des publications de Sarbacane. On peut dire que ça ne chôme pas chez eux, la quantité de titres parus dernièrement me laisse pantoise et je les découvre les uns après les autres avec grand plaisir.


Dans cette première aventure de Zach, nous rencontrons un petit garçon bien sympathique qui rêve de reproduire la fuite des trois évadés d'Alcatraz, la célèbre prison dont nul ne s'échappe. Il a tout organisé, tout planifié et pourtant...les choses ne se passent pas tout à fait comme prévues.
Ce roman illustré de 154 pages se lit avec grande facilité et surtout on est pressé de savoir comment tout va se terminer. Un subtil mélange d'aventure, d'histoire et d'humour qui explique sans aucun doute le succès rencontré par cet ouvrage.


Pour le plus grand bonheur de ses fans, Zach est revenu dans une aventure bien différente de la première puisque celle-ci lui permettra de poser son pied sur la Lune. Ici, rien n'est anticipé, le jeune garçon s'est retrouvé "par hasard" embarqué auprès de Neil Armstrong et de ses compagnons de voyage. On retrouve parfaitement les ingrédients qui font le cocktail détonnant du premier opus même si j'ai trouvé les renvois de bas de pages qui font souvent sourire un peu trop nombreux. Ils perdent du coup un peu de leur charme mais je pense sincèrement que cela est du au fait que je n'ai plus 8 ans ...

Pour en savoir plus sur l'auteure, Séverine Vidal : SON BLOG
Pour découvrir ce que mijotent les éditions Sarbacane : LEUR SITE

dimanche 22 mai 2016

L'expédition disparue

L'expédition disparue 
De Christa - Maria Zimmermann
Chez Bayard Jeunesse
Collection Estampille
2007
380 pages
ISBN 978-2-7470-1797-8

Christa-Maria Zimmermann est une auteure vivant en Allemagne avec ses quatre enfants. Journaliste, elle signe ici son premier roman jeunesse fort en sensations.

Le 19 mai 1845. Nos deux héros, Chris Ashton et Matt Evans, embarquent comme mousses sur l'Erebus, l'un des deux puissants navires commandés par Sir John Franklin, un explorateur renommé. L'autre navire est nommé le Terror. Les bateaux sont imposants et ont été construits pour résister à la pression des glaces. Tout devrait donc bien se passer.

Direction : l'Arctique. Mission : découvrir un passage par le détroit de Béring pour aller de l'Atlantique au Pacifique. Chris et Matt deviennent inséparables et, en tant que lecteur, on ne cesse de trembler avec eux, pour eux. Le voyage vire en effet rapidement au cauchemar. A cause du froid qui s'intensifie, des conserves de viande mal conditionnées, les hommes de l'équipage meurent les uns après les autres. Le 12 septembre 1846, les vaisseaux sont piégés par les glaces. Seuls au cœur de l'archipel arctique canadien, les garçons vont devoir faire face à des conditions extrêmes et survivre...

                              

Une incroyable expédition polaire et historique dans laquelle nous entrons au rythme de l'équipage : nous sentons les doutes, l'attente, la peur mais également l'espoir.
Nous vivons vraiment une grande aventure. Les deux personnages sont attachants, très différents l'un de l'autre, et leur complicité est touchante. Le récit est très agréablement écrit, un beau niveau de littérature où la maîtrise des notions historiques et du vocabulaire marin nous emmènent dans ce monde d'aventure et d'incertitude avec une belle vision de l'époque.

Pour ma part, ce fut une belle lecture. Un livre qui vous laisse sur la glace polaire encore quelques heures après l'avoir fini. J'ai apprécié les narrations externes entrecoupées des écrits intimes du jeune Chris dans son journal.
La collection Estampille de Bayard jeunesse remplit son contrat d'exigence, en revanche je suis plus sceptique pour la tranche d'âge qui n'est jamais un critère évident de toute façon. Nous avons un texte long, fourni, mais surtout un contenu majoritairement triste. Plus qu'une question d'âge, je pense qu'il faut un lecteur averti. Il est beau de suivre cette aventure humaine et d'espérer que tout ira bien pour les deux garçons, mais l'on voit aussi tout l'équipage autour, de nombreux personnages d'ailleurs et certains passages sont particulièrement difficiles : la maladie, l'épuisement, la faim, la mort font partie des ingrédients de cette expédition disparue.


Piratage du livre

Aujourd'hui, un "bla bla" sur mes petites réflexions autour du livre et de l'édition en général. Pour cette première fois, je souhaite évoquer un mal nuisible à mes livres adorés : le piratage.

Alors, je ne pourrai pas parler des techniques ou des moyens employés parce que je n'y connais rien. Je suis loin d'être calée en informatique et surtout le procédé ne m'intéresse pas en lui-même. Ce qui me chiffonne, c'est la pratique et l'idée qui la commande. Il n'y a pas si longtemps on en parlait surtout à propos de la musique.

                                              

De ce que j'en comprends, le piratage est un moyen d'avoir des livres numériques sur ordinateur ou liseuse sans les payer. Autrement dit, le plaisir de lire une œuvre façonnée par d'autres sans débourser un centime. Et là, je ne comprends plus.

Le livre est un objet (ou un support si on parle du numérique) assez cher de nos jours. Je ne vais pas le nier. Je me souviens des prix lorsque j'étais jeune acheteuse et je vois bien la différence par rapport à maintenant. Mais est-ce une raison ?

Forcément, ma réponse est non. Il y a désormais moult moyens de lire sans trop dépenser :

- le plus évident est la bibliothèque municipale. L'adhésion est souvent peu onéreuse voire gratuite, on peut choisir sans s'inquiéter de savoir si l'ouvrage va plaire au point de vouloir le garder, le relire un jour ou si l'on s'est trompé et que l'on a dépensé "pour rien". Nombreuses sont les bibliothèques qui proposent à leurs adhérents de faire des propositions d'achat. Ainsi, on signale un titre qui nous intéresserait et la structure l'achète en nous laissant la priorité pour le premier emprunt. Alors, oui, on n'a pas son ouvrage immédiatement et parfois le délai peut être assez long. Mais on ne paie rien, sans nuire à personne. L'ouvrage en bibliothèque pourra ainsi être lu et découvert par d'autres inscrits et avoir une vie respectable. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, ça existe encore ?

- les livres d'occasion. Voici un principe qui s'étend de façon conséquente. On rachète à quelqu'un, dans une libraire ou une recyclerie, un livre dont le propriétaire veut se séparer. On offre une deuxième vie à l'ouvrage pour une part minime de son prix. En recyclerie, je trouve des livres très récents pour 80 centimes. Et en plus cet argent sert aux bénévoles puisque les recycleries ont souvent une structure associative dans le but d'aider les plus démunis ou de promouvoir la lecture.

- attendre la publication en format poche change de manière conséquente l'investissement et l'encombrement de la maison. Les sorties sont de plus en plus rapides. Et oui, là encore il faudra porter ce fameux livre bien qu'il existe peut-être actuellement des formules pour les livres numériques. Mais dans tous les cas, ai-je déjà parler du beurre et de son argent ? ;-)

- le troc est encore assez peu répandu, connu. Cette pratique vieille comme le monde (ou presque) consiste à échanger un livre dont on ne veut plus contre un autre que l'on convoite. Encore un moyen à investissement zéro et pourquoi pas l'occasion d'entrer en contact avec un autre passionné ?

Je suis sûre qu'il existe d'autres possibilités (se faire offrir des livres au lieu de babioles qui ne nous plaisent pas à tous les coups par exemple). Elles concernent davantage le livre papier mais pour le numérique, il faut aussi penser à tous les ouvrages tombés dans le domaine public qui permettent de découvrir des joyaux de culture à prix zéro.

                                                        

Il est clair que ce qui transparait ici, est de trouver le moyen de lire à hauteur des envies. J'en viens à un problème plus concret : celui de l'argent. Le livre a un coût, il représente un travail, et je devrais même dire plusieurs, qu'il soit en version papier ou en version numérique :

les auteurs, les illustrateurs, les graphistes ... travaillent pour écrire ce qu'on lit, c'est leur job, leur métier. Ils sont sûrement passionnés mais ce n'est pas une raison pour négliger leur investissement. Avoir des idées, celles qui feront sourire ou frémir, ce n'est pas rien. La créativité n'est pas un dû et n'est pas à la portée de tout le monde parce que tout le monde n'a pas envie de passer son temps à partager cela. Se documenter, rechercher, travailler son écriture, et j'en passe, est un réel boulot.

Certains sont prêts à dépenser pour le dernier gadget à la mode, issu d'une idée lui aussi, mais pas pour un livre, pourquoi ? Peut être parce qu'il y a une notion d'utilité. Un objet semble concrètement servir à quelque chose mais pas un moment de lecture. Cela ressemble à un conflit d'intérêt. Mais sans entrer dans une discussion philosophique, je prends un exemple du quotidien :
On a envie de manger un camembert au dîner. On va au magasin, on l'achète et on se régale. Si on prenait ce camembert dans le magasin sans le payer, ce serait du vol, pas moins. Et le bouquin téléchargé illégalement, qu'est-ce c'est ?
Ce n'est pas pareil parce que l'alimentation est un besoin et la lecture, un loisir ? En toute logique en effet, on consacre plus de budget pour se nourrir que pour partir en vacances ou acheter des disques et des livres. Et si le budget manque pour la seconde catégorie, il y a solutions dont certaines mentionnées plus haut. Alors ?

- les éditeurs, les diffuseurs, les distributeurs, les revendeurs ... représentent une multitude de personnes travaillant autour du livre papier ou numérique. Chacun ses compétences et tout le monde souhaite recevoir les fruits de son travail. Si tout fonctionne bien, on trouvera une couverture faisant envie, un contenu attrayant, dans un endroit où l'on aura la chance de se le procurer ou facilement téléchargeable dans l'outil approprié. Tout le monde aura bien rempli son rôle.
Mais ce serait mieux de ne rien payer pour ce livre ?
Quand un employé travaille toute la journée, qu'il a été consciencieux à sa tâche, imaginons son patron venir lui dire : "vraiment c'est du bon boulot, ce que vous faites me plait. Mais aujourd'hui, j'ai décidé de ne pas vous payer". Le premier étonnement passé, l'employé irait chercher recours auprès des instances juridiques aptes à faire valoir ses droits. Normal.
Là, on ne peut que reconnaître que la propriété intellectuelle est fort méconnue et horriblement mal défendue et qu'un éditeur ayant monté sa structure en est pour ses frais.
Est-ce une raison ?

Tout comme le consommateur peut agir en choisissant ce qu'il met dans son panier, le lecteur peut choisir de voir encore de petites librairies dans son paysage ou d'en faire une espèce en voie de disparition comme les disquaires aux rayons fournis et aux conseils avisés.

Je terminerai ce bla bla, déjà fort long bien qu'incomplet, sur une dernière question : le livre est souvent loisir, il est également culture. Il faut, par exemple, de nos jours que les enfants sachent lire au plus tôt, qu'ils aiment ça au plus vite et pourtant, en cas de piratage, la lecture est traitée comme une source négligeable qui ne vaut pas le moindre investissement. N'y aurait-il pas contradiction ?


Et pour vous, que représente la Culture ?